Sauvegardons la «snicroûte»!

Quand j’étais enfant à Saint Gabriel-de-Brandon au Québec, mon père avait l’habitude de se procurer de l’ail des bois dans le vinaigre et aussi lorsque c’était disponible des racines de «carcajou» (La dentaire à deux feuilles – Dentaria diphylla). Les anglophones appelaient cette racine «snake root» à cause de ses formes sinueuses. Les Québecois ont déformé le mot anglais et l’ont appelé la «snicroûte».

J’avais remarqué quelques rares talles de cette plante au pied du Mont-Saint-Hilaire près de chez moi. Malheureusement, on y fait présentement un développement résidentiel. Guylaine et moi avons entrepris l’an dernier de sauvegarder ces plantes. Armés de nos outils de jardin nous avons transplanté la «snicroûte» dans une partie humide de notre cour arrière. Les racines sont fragiles et elles restent en surface de la terre. Nous étions moins que certains du résultat.

Succès! Nos plantes adoptives poussent bien et ont l’air très heureuses chez nous. Les racines goûtent le raifort et ont des propriétés médicinales digestives. J’en récolterai une partie à l’automne que je dégusterai en pensant à mon père qui aimait bien la nature aussi.

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